« MeToo » et la drague
(par
Olivier Domingue)
Le mouvement «MeToo»
a beaucoup fait de bruit dernièrement remettant ainsi en question certaines
pratiques de drague. On tente parfois de provoquer les choses de manière un peu
crue pour gouter au doux plaisir d'avoir un être aimé à chérir. Comme toujours
dans notre vie, il faut, pour notre propre bien autant que celui des autres,
s'assurer d'agir éthiquement dans ce dossier épineux. Quelques points méritent
particulièrement notre attention comme chrétiens.
Premièrement, on doit
flirter dans le but de connaitre davantage l'autre plutôt que comme si l'on
souhaitait gagner à une sorte de jeu. Le mouvement «MeToo» a reproché aux
hommes leurs compliments importuns, douteux et bien souvent voués à signifier
un désir sexuel. Savoir s’il l’on désire sexuellement une femme ne prend qu’un
instant, mais cet être, on doit le prendre tout entier, il faut donc en savoir
plus. Donc une approche plus saine serait de poser des questions sur les
aspects visibles de la personnalité de l‘autre parce que l’on est sincèrement
intéressé à savoir qui elle est.
Deuxièmement, comme
cela a été largement médiatisé, un non veut dire... non, rarement un oui qui
n'attend que notre insistance. Si la femme que l‘on désire aime jouer à un tel
jeu de séduction, comment alors faire avoir une relation authentique si le
doute s’installe dès le début sur les termes d’affirmation de soi les plus
basiques?
Troisièmement, le
flirt doit cibler le long terme. En dehors de «l'Église me dit de me marier
avant de faire quoi que ce soit alors je le fais», il y a de bonnes raisons à
opter pour une relation à long terme. Nommons entre autres que connaitre
l’autre demande du temps et que la relation s’enrichit avec cette connaissance
mutuelle, qu’une relation stable permet la construction d’un véritable projet
de vie à long terme et que, si l’intention première en était une sexuelle,
alors même sur ce point, une relation durable a plus à offrir, et ce plus
souvent qu’une relation sans lendemain.
BONNE ST-VALENTIN!
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